Native du Québec, Anya Figlarz-Grassino trouve que les bribes de conversations en français qu’elle entend autour d’elle au quotidien la réconfortent. Pour elle, la langue française représente la fibre culturelle de la communauté montréalaise où elle vit, et lui évoque la riche histoire de la province qu’elle adore. C’est pourquoi, lorsqu’elle a appris qu’elle fréquenterait l’été dernier le campus bilingue de Shad à l’Université Laurentienne, elle était ravie à l’idée d’explorer les STIAM dans une langue qui fait partie intégrante de sa vie de tous les jours.

Ancienne de Shad2024, Anya Figlarz-Grassino

« Il régnait un véritable sentiment d’appartenance communautaire à l’Université Laurentienne auquel je ne m’attendais pas. Parce que nous étions un campus bilingue, il fallait que les communications se fassent en anglais et en français. Aussi, des élèves se sont improvisés interprètes vers le français et y ont vu là un excellent moyen de tisser des liens avec les autres. C’était génial de pouvoir nous exprimer en français et de nous corriger les uns les autres sur le plan grammatical. En effet, c’était une belle occasion de rédiger et d’utiliser le français dans un milieu non scolaire, ce à quoi bon nombre d’entre nous n’étaient pas habitués. »

Anya avait appris l’existence de Shad en neuvième année alors qu’elle faisait des recherches en ligne. Non seulement ce programme l’attirait vu son amour des sciences, mais certains aspects du programme Shad lui rappelaient ce qui lui plaisait le plus dans ses programmes parascolaires préférés, en particulier le tournoi World Scholars Cup (WSC), une compétition axée sur les débats qui rassemble des élèves de partout dans le monde autour de nouveaux thèmes à explorer et qui leur permet de tester leurs connaissances nouvellement acquises.

Tous les participants à Shad de la cohorte de l’Université Laurentienne Shad2024

« C’est tellement génial de se rendre dans un nouvel endroit et de pouvoir parler avec des gens qui proviennent de différents horizons et de pouvoir tisser des liens grâce aux expériences et aux aspects que vous avez en commun… vous pouvez faire la connaissance de gens que vous n’auriez jamais rencontrés autrement. »

Bien qu’Anya fréquente une école anglophone et qu’elle vive au sein d’une maisonnée de langue anglaise, la plupart des cours qu’elle a aimés pendant ses études lui étaient offerts en français. Et même si elle avait été tout à fait à l’aise de fréquenter un campus Shad non bilingue, elle avait bien hâte d’explorer en français les thèmes et les exposés en STIAM de niveau postsecondaire.

Anya et ses collègues de Shad pendant un laboratoire de sciences à Shad Laurentienne

« Si on s’en tient aux principes fondamentaux en sciences, je n’avais jamais suivi de cours de sciences en anglais avant la neuvième année. C’était donc vraiment amusant, car je connaissais la terminologie des sciences et j’étais beaucoup plus à l’aise en français. Je ne m’en étais jamais rendu compte jusqu’à mon arrivée à Shad, mais dans un contexte scolaire, je suis probablement meilleure en français que je le suis en anglais dans une certaine mesure. »

Anya n’avait jamais visité Sudbury et était enthousiaste à l’idée d’explorer le campus de l’Université Laurentienne et les alentours. « Sudbury est superbe! Je ne m’y attendais pas, mais la nature était si belle. » Elle et ses camarades de Shad ont participé à une excursion de camping dès leur première fin de semaine sur le campus, une expérience qui la fait encore rire chaque fois qu’elle se la remémore et qu’elle la raconte.

« Il faisait beau et c’était ensoleillé à notre arrivée sur place. Nous avons joué au volleyball dans le lac et avons profité du beau temps. Puis, en revenant à pied à nos tentes, nous avons été surpris par une pluie torrentielle! Nous étions trempés jusqu’aux os, et nous nous sommes réfugiés dans un autobus scolaire. Puis nous avons chanté et parlé de tout et de rien. Ce sont de beaux souvenirs que je conserverai toute ma vie. »

« J’avais fait un peu de « coaching » à mon école. J’aimais bien que les autres puissent toujours se tourner vers moi. J’ai toujours fait de l’amitié dans les sports l’une de mes priorités, et maintenant dans les corridors les élèves que je « cochais » viennent me voir pour me parler, et nous pouvons créer des liens à d’autres niveaux. Je me sens bien en sachant que je peux aider des gens qui autrement ne trouveraient peut-être pas ce genre de soutien ou de relation dans leur propre vie. »

Anya et ses camarades de Shad pendant une excursion de camping

Bien qu’elle ait toujours aimé ses cours de sciences, le temps qu’Anya a passé à Shad l’a aidée à découvrir son amour des sciences humaines. Le fait d’avoir assisté à des exposés portant sur différents thèmes qu’elle n’avait jamais explorés auparavant a aidé Anya à apprivoiser de nouveaux champs d’intérêt et à découvrir de nouvelles possibilités postsecondaires qu’elle n’avait jamais envisagées.

« Pendant les conférences, je prenais des notes et chaque fois qu’il y avait un exposé davantage axé sur les sciences humaines, je me disais « Tout ça est génial, c’est vraiment intéressant! ». Et c’est alors que je me suis rendu compte que j’adore apprendre les sciences, mais que les sciences humaines ont quelque chose de particulier qui correspond davantage au parcours universitaire que j’aimerais emprunter. »

En plus de réévaluer le genre de programme universitaire qu’elle aimerait poursuivre, la confiance accrue qu’elle a acquise en français de par son expérience axée sur divers thèmes de niveau universitaire a amené Anya à réévaluer ses choix d’établissements d’enseignement postsecondaire.

Participants à Shad au campus de l’Université Laurentienne à Sudbury, en Ontario

« Le fait de suivre les cours en français m’a fait comprendre que je me débrouillais vraiment bien dans cette langue. C’est intéressant parce que je n’avais jamais même songé à une université francophone auparavant… et maintenant j’y pense, j’envisagerai probablement cette option. »

Sa participation à des programmes parascolaires, entre autres la compétition WSC, a donné l’occasion à Anya de partager la culture francophone avec des élèves de partout dans le monde, ce à quoi elle accorde énormément de valeur. C’est pourquoi elle était ravie de constater que des exposés sur l’histoire et la culture du Canada français constituaient un volet du programme à Shad Laurentienne, ce qui permettait à des participants à Shad provenant d’autres provinces de mieux se familiariser avec le tissu social et un important pan de l’histoire du pays.

« C’était agréable de voir que l’une de nos conférences mettait l’accent sur ce que la culture francophone a à offrir. Grâce aux rencontres avec des élèves originaires de différents coins du Canada, vous constatez à quel point tout est différent pour les enfants des autres provinces qui n’évoluent pas dans des milieux francophones. Les exposés les aident à en apprendre davantage sur une autre région du Canada. »

Anya et ses camarades de Shad au cours d’une séance d’enseignements autochtones auprès de leaders du Centre autochtone de partage et d’apprentissage à Shad2024

Elle est reconnaissante d’avoir vécu l’expérience Shad qui reflétait certains des éléments importants de sa vie quotidienne et elle espère que de futurs participants au programme Shad trouveront tout aussi gratifiante leur propre expérience sur le campus bilingue de Shad.

« Shad était une expérience formidable quoi qu’on en dise, mais je sais que d’autres participants à Shad ont aimé tout autant que moi les moments d’apprentissage à valeur ajoutée que cet environnement francophone leur offrait. J’ai gagné en confiance d’une manière différente en voyant tout ce que je pouvais accomplir en français. Cela m’a ouvert les yeux quant aux options universitaires auxquelles je n’avais pas songé, ce qui est tout à fait passionnant. »

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