Un nouveau campus Shad offrira une expérience bilingue dans un milieu nordique canadien
En juillet prochain, des étudiants s’aventureront une fois de plus sur le campus de diverses universités partout au Canada, où ils acquerront des expériences d’apprentissage uniques dans le cadre du programme Shad. De plus, cette année, notons un nouvel ajout à l’éventail de campus Shad, un ajout qui portera l’apprentissage unique et spécialisé offert à Shad à un tout autre niveau.
Le nouveau programme à l’Université Laurentienne sera bilingue, ce qui en fera le seul endroit où les participants à Shad peuvent approfondir les STIAM et l’entrepreneuriat dans les deux langues officielles du Canada.
« Shad consiste en bonne partie à amener des élèves prometteurs à prendre conscience du fait qu’ils peuvent travailler ensemble. Vous n’avez pas à travailler sans cesse de manière isolée. La coopération et la collaboration sont possibles, fait remarquer M. Christian LaForge, codirecteur de programme à Shad Laurentienne. Nous espérons accomplir cette mission en l’amenant à un autre niveau également, et ce, au chapitre de la langue. »
L’Université Laurentienne est située à Sudbury, en Ontario, où plus de 25 % des résidents déclarent que le français est leur langue maternelle.
« Si les Shadiens apprennent cette langue seconde, comme c’est mon cas, ils auront une remarquable occasion d’être plongés vraiment dans un milieu positif et cela les aidera à améliorer leur français, fait valoir M. Thomas Merritt, codirecteur à Shad Laurentienne.
Cette université, connue pour sa proposition de cours en français et sa culture franco-ontarienne, offre 800 choix de cours en français chaque année, y compris la biologie, les mathématiques et la zoologie.
« Plus nous pourrons parler aux élèves de la diversité de gens qui stimulent l’avancement des STIM, plus ils se percevront eux-mêmes comme un élément de cette mosaïque… constate Thomas. Plus les visages et les langues qui relèvent de cette expérience seront diversifiés, mieux nous arriverons à représenter le véritable visage de la science. »
Cependant, le programme ne fait pas qu’offrir une option de langue seconde.
« Si l’Université Laurentienne occupe une position tout à fait unique en tant qu’université bilingue, elle se distingue aussi en tant qu’université triculturelle, ajoute Thomas. Nous possédons un corps professoral francophone très solide, mais nous avons aussi un Centre autochtone de partage et d’apprentissage tout à fait incroyable qui fait partie du campus. »
Les codirecteurs collaboreront avec le Centre autochtone de partage et d’apprentissage afin d’intégrer les perspectives autochtones au programme, au même titre que les cultures et les perspectives autochtones sont intégrées dans l’université elle-même.
« Le Nord de l’Ontario bénéficie d’une très vaste population autochtone composée de Premières Nations, explique Thomas. Une participation à Shad ici, avec immersion dans un tel milieu, représentera une expérience très authentique de ce que cela signifie vraiment que d’être Canadien. »
L’emplacement de l’université offre aussi des moyens de voir le Canada sous un jour différent.
« Lorsqu’on se trouve dans le Nord de l’Ontario, la situation démographique et les réalités ici ne sont pas les mêmes que dans les villes urbaines, plus peuplées… précise Christian. Nous sommes ici entourés de terres, d’arbres et de lacs et nous espérons pouvoir donner un bon aperçu de ce à quoi s’apparente la vie dans le Nord du Canada. »
Chanel Robertson, élève bilingue de 12e année, a participé à Shad en 2018. Il s’agissait pour elle de la première fois où du contenu et des cours magistraux lui étaient donnés entièrement en anglais.
« Malgré que c’était superbe d’assister à des cours magistraux en anglais, à mon avis il est bénéfique de participer à des exercices de groupe et à des autoréflexions en français quant à la manière dont nos pensées se forment, explique Chanel, qui est originaire d’Ottawa, en Ontario et qui siège maintenant comme vice-présidente au Conseil jeunesse d’Actua. Dans un milieu où les gens parlent français, je me sens automatiquement comme chez moi, plus à l’aise, et j’ai l’impression de pouvoir faire entendre ma voix. »