Lorsque Folasewa Ofurune est arrivée au Canada du Nigéria il y a deux ans, cela représentait toute une adaptation. Son nouvel environnement était très différent de ce à quoi elle était habituée et elle-même et sa famille de cinq membres ne connaissaient pas tellement de gens dans leur nouvelle communauté à Sussex, au Nouveau-Brunswick, qui pouvaient faciliter leur transition. Bien qu’on trouve une population nigérienne dynamique au Nouveau-Brunswick, la plupart des ressortissants nigériens vivent dans les plus grandes villes de Moncton et de Fredericton.

Folasewa Ofurune

« J’étais enchantée d’être au Canada, car c’était pour moi un nouvel environnement et je pouvais explorer de nouvelles choses, mais lorsque l’école a commencé, j’ai commencé à me demander si je me trouvais à ma place. C’était un peu difficile de comprendre ce nouveau système scolaire et de nouer des amitiés. »

Le père de Folsewa travaille pour le compte de l’Association multiculturelle au Nouveau-Brunswick, ce qui l’a aidé à créer des liens avec d’autres nouveaux arrivants au Canada, ainsi qu’avec la communauté nigérienne de la province. Bien que cela ait permis à Folasewa de se faire des amis dans cette plus vaste communauté, cela ne changeait en rien sa situation à l’école. Bien qu’elle ait réussi à tisser des liens de qualité avec un petit groupe d’amis, elle avait le sentiment de ne pas avoir encore réussi à créer des liens avec bon nombre de ses pairs.  

« À mon école, moi et mon frère sommes les seuls Noirs et il n’y a que peu d’élèves de différents pays. Il n’y a pas de véritables groupes de gens qui partagent une culture différente, et c’est comme ça dans toute la ville. »

Quand Folasewa a entendu parler de Shad par une amie rencontrée à un camp d’été francophone l’année précédente, elle était enthousiaste. La technologie l’avait toujours intéressée et elle espérait poursuivre une carrière en cybersécurité. Selon elle, Shad lui offrirait une superbe occasion d’explorer ses domaines d’intérêt auprès d’un groupe de pairs qui s’enthousiasment pour les mêmes choses.

Folasewa et ses pairs à ShadUIPE

« Les domaines de la technologie m’ont toujours intéressée. C’est pourquoi quand une amie m’a parlé de Shad, j’ai pensé que ce serait bien d’en faire l’essai, car cela me serait utile le jour où j’entrerais à l’université pour commencer à véritablement explorer les STIAM. »

Folasewa était exaltée le jour où elle a reçu sa lettre d’acceptation de Shad. En effet, le campus de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard (U. de l’Î.-P.-É.) lui ouvrait les portes du programme, offert sur la côte est du Canada qu’elle n’avait pas encore explorée. Lorsqu’elle est arrivée à ShadUIPE, elle ressentait un mélange de nervosité et d’enthousiasme face à ce que le mois à venir lui réservait.

« C’était un peu dur au début, car j’étais loin de chez moi pour la toute première fois. Je savais cependant que j’y serais pour tout un mois. Il m’a donc fallu trouver mes repères. Et ça en a valu la peine! »

Cohorte ShadUIPE 2023 le jour de la présentation du projet de conception

Folasewa s’est vite adaptée à ce nouveau rythme de vie sur le campus de l’université. Elle a adoré l’expérience de l’engagement, sous de nouvelles formes, envers les thèmes des STIAM qu’elle adorait, tout comme les activités amusantes de renforcement d’équipe qui contribuaient à cultiver une communauté tissée serrée de pairs.  Elle a particulièrement aimé Shad Speaks (La parole est aux Shads), où les élèves ont la chance de faire un exposé sur un thème qui les passionne. Cette initiative a pour but d’aider les Shads à partager des aspects d’eux-mêmes les uns avec les autres et de bâtir des liens.  

« Shad tourne beaucoup autour de l’esprit communautaire et de la création de liens avec d’autres gens. J’ai adoré les activités Shad Speaks, car elles permettaient à tout le monde d’aborder les aspects de nous-mêmes qui font de nous qui nous sommes et d’apprendre à mieux nous connaître les uns les autres. »

Voyage en camping UIPE
Voyage en camping UIPE

Folasewa était ravie de pouvoir explorer un campus sur la côte est, car elle espère étudier l’informatique à l’université du Nouveau-Brunswick ou à l’Université Dalhousie afin de pouvoir poursuivre ses objectifs de carrière plus près de sa famille. Elle a été inspirée par les leçons mises de l’avant par les conférenciers et conférencières, qui encourageaient les participants Shad à toujours poser des questions et à cultiver leur curiosité. L’accent mis sur l’ouverture aux nouvelles idées a vraiment trouvé écho auprès de Folasewa, car elle avait l’impression de ne pas être suffisamment confrontée à d’autres perspectives dans sa vie quotidienne.

Les Shads témoignent de leur amour pour ShadUIPE à la plage
Les Shads témoignent de leur amour pour ShadUIPE à la plage

« À Shad, il y avait des gens provenant de différents endroits et ayant des perspectives différentes et j’arrivais à créer des liens avec tous ces gens grâce à nos intérêts communs. »

Folasewa a trouvé du réconfort dans un environnement où tous les participants, malgré leurs antécédents et points de vue différents, partageaient tous un amour de l’apprentissage et une ouverture à de nouvelles expériences.

« Shad m’a aidée à devenir plus ouverte aux nouvelles idées et perspectives. Le programme a aussi suscité mon enthousiasme à l’idée d’explorer les différents modes de pensée à l’égard des STIM et m’a ouvert les yeux face à différents débouchés et occasions. »

Folasewa et son équipe de conception à ShadUIPE
Folasewa et son équipe de conception à ShadUIPE

Mais plus important encore, elle avait le sentiment d’avoir trouvé un milieu où elle se sentait à sa place, un sentiment qu’elle n’avait pas éprouvé pleinement depuis un certain temps déjà. Le fait d’être entourée de gens qui la comprenaient lui procurait le sentiment qu’elle pouvait vraiment s’ouvrir aux leçons transmises.

« Apprendre sans avoir l’impression d’être à sa place ne vous aide pas à vous sentir bien, car vous n’avez pas le sentiment d’être connectée aux gens qui vous entourent. Cela complique votre apprentissage, car vous n’êtes pas aussi présente, vous ne vous sentez pas à votre place. À Shad, tout ça était différent, j’avais l’impression de pouvoir livrer le fond de ma pensée et de pouvoir m’exprimer sans craindre d’être jugée, car tout le monde proposait des idées qui reposaient sur différents points de vue. »

Folasewa prévoit de parler de son expérience à Shad à ses pairs au Nouveau-Brunswick et espère encourager d’autres élèves qui aspirent à un tel sentiment d’appartenance à poser leur candidature.   

« C’est une excellente idée de participer à Shad, parce que c’est une expérience tellement diversifiée. C’est fou ce que vous apprenez en assistant aux conférences, et en prenant part aux activités pratiques, sans parler de toutes ces excellentes connexions avec des gens que vous n’auriez jamais rencontrés autrement… Shad a été pour moi le plus bel été de ma vie. »

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