D’une petite municipalité de l’Île-du-Prince-Édouard à de grands campus en ville : Une ancienne explique pourquoi elle ne tarit pas d’éloges pour l’expérience Shad
Avant qu’Amitis Hajmaghani n’arrive au campus de l’Université Carlton pour Shad2023, elle se demandait si elle y avait vraiment sa place. En tant qu’élève d’une petite école secondaire de Cornwall, à l’Île-du-Prince-Édouard (Î.-P.-É.), elle se posait les mêmes questions qui, sans qu’elle ne le sache, venaient à l’esprit de bon nombre de ses pairs : suis-je assez douée pour les STIAM? Est-ce que les autres élèves auront plus d’expériences concrètes que moi?
Cependant, à son arrivée à Carleton, les doutes qui avaient envahi Amitis ont commencé à se dissiper.
« Avant le début du programme, je craignais de ne pas être à la hauteur et de ne pas m’y sentir à ma place, car certains participants provenaient de villes plus grandes et d’écoles de plus grande taille. Mais dès le premier jour, nous étions tous logés à la même enseigne et nous arrivions tous à établir des liens et à nous identifier les uns aux autres d’une façon ou d’une autre. »
Depuis de nombreuses années, Amitis avait l’intention de poursuivre des études en sciences médicales et, lorsqu’une jeune fille de son école qu’elle connaissait a publié des messages sur les médias sociaux à propos de son séjour à Shad, elle a tout de suite été intriguée. Il n’existait aucun programme axé sur les STIAM comme Shad dans l’Île et elle voulait en savoir plus. Elle a assisté à une présentation sur le programme faite par une élève de son école, et elle a su alors qu’elle aimerait vivre ce genre d’expérience.
« L’un des aspects qui m’a attirée le plus est le fait que ce programme vous offre littéralement la chance de vivre une expérience universitaire concentrée en un mois. C’est quelque chose qui m’a tout de suite intéressée, et qui a aussi soulevé l’intérêt d’autres élèves de ma classe, c’est-à-dire la possibilité de vivre une expérience loin de chez soi et sur un campus, entourée d’élèves à qui l’on peut poser des tas de questions. Et maintenant que j’ai terminé le programme, je me rends compte qu’il m’a permis de savoir comment ce serait si je fréquentais une université ailleurs que dans ma province. »
Amitis était enchantée de pouvoir passer l’été à l’Université Carleton à Ottawa. L’établissement est connu pour son programme d’études en neurosciences, ce qui lui a donné accès à des conférences ou exposés magistraux et à des laboratoires grâce auxquels elle a pu explorer ses champs d’intérêt en médecine.
« Nous avons suivi deux laboratoires de sciences vraiment plaisants et intéressants, un qui consistait à disséquer un rat et un autre où nous mélangions des produits chimiques et où nous faisions pousser des cristaux, ce qui était vraiment amusant. »
Lorsqu’elle songe à son parcours à Shad, Amitis est d’avis que le programme lui a offert le meilleur des deux mondes.
« Shad est une façon fantastique d’explorer les études postsecondaires et les thèmes en STIAM, qui offre du même coup un environnement amusant propice aux relations sociales et aux nouvelles rencontres. Même si nous prenions tous vraiment au sérieux les conférences et les activités de groupe du projet de conception Shad, cela ne nous empêchait pas de rire, de discuter et d’avoir beaucoup de plaisir entre nous. C’est une expérience inoubliable! »
Charlotte MacNutt-Lawson de Stratford, à l’Île-du-Prince-Édouard, entretient les mêmes sentiments à l’égard de sa propre expérience Shad de l’été dernier. Issue d’une petite collectivité tissée serrée, elle était ravie de pouvoir déployer ses ailes et explorer d’autres coins du Canada. La sœur d’une amie lui avait parlé de Shad lorsqu’elle était en 6e année et, depuis lors, elle a toujours caressé le rêve de participer à Shad. « En fait, j’étais même vraiment déçue d’apprendre qu’il me faudrait attendre si longtemps avant de pouvoir soumettre ma demande », fait-elle valoir en esquissant un petit sourire.
Charlotte a toujours aimé les sciences et faire de nouvelles rencontres. Et, selon elle, Shad lui offrirait l’occasion de faire les deux à la fois. « J’ai toujours ressenti un lien puissant avec des gens de partout au pays et je savais que Shad serait l’endroit rêvé pour nouer ce genre de relations. »
Charlotte adore la biologie et elle a suivi en automne un cours de biologie de plus haut niveau. C’est pourquoi elle était ravie de pouvoir visiter la faculté de médecine pendant son séjour au campus Shad de l’Université Memorial en été.
« Visiter la faculté de médecine et apprendre des professeurs qui s’y trouvaient ont été les faits saillants du mois que j’ai passé à Shad! Je n’avais jamais mis les pieds dans une faculté de médecine et c’était passionnant d’en faire la visite et d’en apprendre davantage sur le programme. Nous avons vu des cadavres et j’ai pu tenir dans mes mains un cerveau imprimé en trois dimensions. C’était quelque chose! Cela m’a confortée dans ma passion envers la biologie. »
Pendant son parcours scolaire, Charlotte était reconnaissante de certaines des importantes leçons que Shad lui a apprises, la plus grande de ces leçons étant que ce sont nos progrès qui comptent le plus, et non la perfection, lorsque nous cherchons à atteindre d’importants objectifs. C’est le travail en équipe dans le cadre du projet de conception qui lui a ouvert les yeux à cet égard.
« En arrivant à Shad, moi qui avais toujours été un peu perfectionniste sur les bords, j’ai vite appris que je ne pouvais pas être perfectionniste lorsqu’est venu le temps de travailler à notre projet de conception. Nous devions remettre un plan d’affaires de 20 pages en un court laps de temps et nous tentions frénétiquement d’apporter des changements de dernière minute jusqu’à ce que nous ayons pris conscience du fait que tout ne serait pas parfait… et qu’il nous fallait aboutir. Nous avons alors compris que l’important était de faire de notre mieux, mais que ça n’avait pas à être parfait. Il s’agit d’une importante leçon qui me sera utile à l’avenir. »
Le projet de conception de Shad est ce qui a motivé Alexandra Chow à poser sa candidature au programme, un projet qu’elle avait bien hâte d’entreprendre à son arrivée sur le campus Shad de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard cet été.
« J’étais ravi de participer au défi de conception, car les gens que je connaissais et qui avaient pris part à Shad m’en avaient parlé et ce projet m’a semblé vraiment amusant. Puisque ce projet change d’une année à l’autre, j’étais impatiente de savoir quel genre de problème nous serions mis au défi de résoudre pour pouvoir commencer à m’y préparer. »
Alexandra a été agréablement surprise par l’étendue des activités du programme. Elle a constaté un bel équilibre dans cette expérience où s’entremêlaient divers jeux et activités d’apprentissage et activités de groupe. Et le fait de pouvoir vivre cette expérience sur la côte est venait couronner le tout. En effet, elle qui n’avait jamais mis les pieds dans ce coin de pays, étant originaire de Vancouver, a été tout simplement conquise par le charme de cette petite ville historique qu’est Charlottetown, à l’Île-du-Prince-Édouard.
L’une des activités préférées d’Alexandra a été l’excursion de camping, qui lui a permis de visiter l’une des plages de l’Î.-P.-É. sur la côte atlantique, et où elle a participé au concours de sculpture d’animaux dans le sable.
« Nous avons pris part à ce concours de châteaux de sable, qui en réalité consistait à sculpter des animaux dans le sable, et les animaux sculptés devaient avoir trois pieds de hauteur, 18 pouces devant se trouver sous terre et 18 pouces au-dessus du niveau du sol. Et nous ne disposions que de 45 minutes. Nous avons sculpté une baleine et avons eu un plaisir fou à le faire. Nous avons ri tout au long du processus. »
Alexandra a adoré le cadre paisible que lui offrait l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard, où la plupart des rues étaient piétonnières ou réservées aux vélos, un monde en soi conçu pour le plus grand plaisir des étudiants. Ils ont visité des marchés fermiers locaux où ils ont pu savourer des mets et des aliments locaux et ont pris part à des activités typiques de la côte est, comme la pêche en haute mer.
« Nous avons roulé pendant 30 minutes environ jusqu’à la côte, où nous avons monté à bord de trois différentes grandes embarcations de pêche. Nous nous sommes ensuite dirigés vers différents lieux de pêche où l’eau était idéale pour capturer certains types de poissons. Ils ont coupé certaines de nos prises pour que nous puissions goûter à du poisson cru, ce qu’ont fait certains étudiants! Il y avait des goélands qui décrivaient des cercles dans les airs dans l’espoir d’avoir une petite part du festin, Alex a-t-elle confié en riant. C’était génial; je n’avais jamais rien fait de la sorte auparavant. »
Lorsqu’on lui a demandé quelle a été sa plus grande surprise à propos de son expérience, elle nous a confié que c’est le sentiment d’appartenance à la communauté qui l’a le plus marquée pendant tout ce mois passé en groupe.
« Malgré la diversité de gens aux antécédents différents, provenant de différents endroits et ayant vécu différentes expériences, la communauté s’est rassemblée très rapidement et a formé des liens étroits. À chaque conférence, nous avions des porte-noms disposés autour de nous et nous n’étions jamais assis avec les mêmes personnes d’une fois à l’autre, ce qui nous donnait la chance de connaître tout le monde et ainsi personne n’était laissé de côté. À la fin du programme, nous étions tous tristes de nous dire au revoir, car nous savions déjà que nos amitiés perdureraient. »
Maintenant qu’Amitis et Charlotte sont de retour à l’Île-du-Prince-Édouard et qu’Alexandra est de retour à Vancouver, elles espèrent toutes pouvoir partager leur expérience Shad avec des élèves de leur ville respective afin d’encourager leurs pairs à poser leur candidature à un programme qui, selon elles, offre l’occasion d’une vie.
« Ce mois était tellement inspirant. Vous vous rendez compte que les possibilités sont infinies lorsque vous passez du temps entouré de gens aussi passionnés, motivés et dévoués. Le travail en équipe et la collaboration à un défi important m’ont inspirée et remplie d’espoir pour l’avenir. »